Friday, November 26, 2010

Eid

Pas de suspense sur l'obtention de mon visa: je l'ai eu, je suis donc arrivé à Sana'a (non sans quelques péripéties, mais ça sera l'objet d'un autre post), comme le montre la carte google.

Mais j'ai du encore attendre 3 jours, y compris le week-end, pour que le papiers arrivent à l'ambassade de Muscat. Pas question de glander au Starbucks pendant ce temps, même si la lecture de la presse est toujours intéressante:



Donc je charge et je pars pour un peu de wadi bashing au Wadi Sathan. J'ai trouvé l'endroit nickel pour monter ma tente, au pied du Jebel Shams et j'y reste 2 nuits jusqu'à la fin du week-end (qui va du jeudi au vendredi, d'ailleurs, contrairement au Emirats où c'est vendredi-samedi).



J'en profite pour faire la route jusqu'à Yasib, qui fait des lacets sur la face du Jebel Shams pour grimper de 500m sur 2km. Ca nous fait quand même du 25% de pente moyenne dans la caillasse..



Je retourne à l'ambassade le lundi.. euh le samedi donc, mais le papiers sont toujours pas là, une panne de courant à Sana'a selon le gars. Mouais, bon, encore une nuit d'hôtel à Muscat, c'est pas donné. Du coup le lendemain je débarque à 9h à l'ambassade tout chargé: ok, cette fois ils ont reçus les papiers. Ils me disent de revenir dans 2h, mais je reste dans la salle d'attente, pour les stresser un peu. Ca marche, 1/2h après je reçois mon visa, et je décolle pour Salalah dans le sud, une petite liaison de 1000km à travers le désert.



En fait pour y aller c'est pas trop compliqué: d'abord 170km à travers les montagnes, un rond-point, 800 km tout droit dans le désert, un rond-point, et tout droit 80 km. Pas moyen de se faire un noeud au cerveau. Bon, j'y vais tranquillou, un petit 110 km/h histoire d'économiser l'essence les pneus. Les locaux, eux, ils sont à 160 dans leur landcruiser V8.



Ca doit même être un peu la compèt, parce qu'à Salalah, en voyant ma bécane, ils me demandaient combien de temps j'avais mis pour venir, attendant une bonne perf vu l'engin. Un peu déçus quand je leur dit que j'ai mis 2 jours.. mais comme je suis parti un peu tard, j'ai bivouaqué à mi-chemin au pied d'une station de pompage de pétrole (à l'arrêt bien sûr). Y'a pas grand chose sur la route, à part 1 ou 2 bleds où logent les ouvriers du pétrole, mais globalement c'est surtout plein de vide.



En arrivant à Salalah le changement de décors est brutal: d'abord c'est les bouses sur la route qui font bizarre. Ensuite, des vaches et de l'herbe, de la vraie.. en fait l'endroit se prend une queue de mousson pendant l'été donc il est bien arrosé. Et surtout des chameaux partout. Des troupeaux de douzaines de têtes un peu partout, et surtout sur la route. Gaffe.



Paysage très différent, ça sent la savane Africaine, y'a même un ou deux baobabs qui poussent. Le physique des locaux se modifient également, on en voit de plus en plus à la peau noire, typé très Africain. Ca ressemble aussi pas mal à l'Inde, d'autant plus que je rencontre presque que des Indiens. Les Arabes restent chez eux pour fêter l'Eid et les Indiens qui sont très nombreux à Oman ont congé et donc profitent de se ballader en famille, pour ceux qui ont la chance d'avoir le famille avec eux.

L'Eid est une fête où les Omanis - et tous les musulmans d'ailleurs - trucident un mouton / une vache / un chameau et bouffent de la viande pendant 4 jours. Théoriquement, on donne 1/3 aux voisins, 1/3 aux pauvres et on garde le dernier tiers. Mais comme y'a pas tellement de pauvres à Oman et qu'on reçoit sa part de ses voisins aussi..



En principe on doit tuer la bête soi-même, mais personne dit qu'il faut laisser la dépouille au bord de la route. J'ai pas compris si il y avait un service de ramassage des entrailles de chameau, mais je préfère pas rester dans le coin, avec la chaleur qu'il fait ça va pas tarder à schlinguer.

D'autres profitent de l'occasion pour promener leur chameau en laisse. Mais pas question de marcher, on est à Oman.



Pas grand-chose à voir à Salalah même, mais un joli cimetière autour du mausolée de Bin Ali.



Une dernière nuit sur une plage magnifique et déserte (encore une), et le lendemain je pars tôt pour la frontière yéménite.



Prochain numéro: Yémen.

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