Wednesday, June 29, 2011

Laurent au Congo




J'étais assez impatient de reprendre la route, et en découdre avec l'Afrique centrale, après avoir passé quelques mois en Afrique australe. La Zambie et 2500 km de goudron me séparent de la frontière de RDC. La Zambie reste sous la sphère d'influence de l'Afrique du Sud: Shoprite, Spar, Castle, Black Label, biltong, etc.. par contre, le visa est plus gratuit, et avec les taxes diverses, j'en ai quand même pour 90$. 



A la frontière je traverse la Zambèze sur un superbe pont à arches - la première fois que je l'avais traversé c'était au Mozambique, il y a presque 4 mois. Il commence à faire tard, je m'arrête dans un petit village d'une dizaine de huttes / cabanes au bord de la route. Les gens sont super gentils et accueillants, ils me laissent planter ma tente dans le sable sans me poser trop de questions.



Le lendemain j'arrive à Livingstone, au bord des chutes Victoria. On s'est déjà fait rincer avec Cécile du coté Zimbabwé, je vois pas l'intérêt d'y retourner et claquer mes dollars. Par contre, il y'a une piste qui permet d'aller voir la gorge en aval des chutes. C'est là que je tombe un peu par hasard sur un campement, magnifiquement situé juste en dessus de la rivière. Je rencontre un blanc à l'accent américain très gentil qui me dit que je peux camper là. Le patron de la *base" est aussi très gentil et me dit que pas de problème, je peux rester aussi longtemps que je veux et que c'est gratos.. hmm.. La bouffe ? le lunch va bientôt être servi et que je suis gentiment invité à la partager, avec une douzaine de gamins américains… ?? 


Finalement je comprends que c'est la base d'une mission évangélique américaine, et les gamins sont des futurs missionnaires en formation. Okay.. ça explique pourquoi tout le monde est aussi gentil. Mais par contre, impossible d'avoir une bière! pas d'alcool sur la base. Ca me fait vaguement hésiter, mais finalement je reste pour la nuit. je profite aussi de leur atelier pour refaire quelques connexions électriques qui déconnaient un peu au moment de partir.



Je fais le plein avec les kwachas que j'avais changé à des touristes américains contre mes derniers dollars namibiens avant de passer la frontière. La route mène au nord, direction Lusaka, mais je suis pas trop attiré par la capitale, j'ai mes visas, et j'en ai un peu marre du goudron. Je passe devant le portail d'un ranch qui a l'air un peu éloigné de la route principale. La gardienne parle pas trop anglais, mais me laisse quand même passer. J'arrive vers la ferme et je me fais accueillir par Awie qui m'invite spontanément à dormir chez lui dans la chambre d'ami. Awie est sud-africain et habite ici avec sa femme Petru. Il parle afrikaans et un peu anglais, il m'explique qu'il a du vendre son exploitation en Afrique du Sud après des déboires financiers et maintenant fait le fermier pour un très gros propriétaire grec. Le domaine fait 6000 hectares, mais il a aussi un autre domaine de 63000 hectares plus au nord.. les dimensions ont aucun rapport avec ce qu'on connait en Europe!



Ils sont vraiment charmants, et je passe une excellente soirée autour d'un braai (et d'une bière, bien sûr), et à goûter aux légumes frais du jardin potager. Super agréable. 


Je les quitte quand même le lendemain pour avancer un peu. Je traverse péniblement Lusaka et arrive à Ndola, tout au nord, dans la "Copper Belt". Une région très riche en minerai, exploité par les Chinois et les Indiens. Pas toujours discrets, les Chinois, quand ils construisent le nouveau stade de foot.




Tout est assez cher, la chambre la meilleure marché et à 30$. Mais j'arrive à négocier à planter ma tente dans le jardin pour seulement 10$.


Ndola est pas loin de la frontière, mais je fais un détour pour aller visiter un refuge pour chimpanzés. Ils ont un camping aussi, pas vraiment donné, mais surtout pas de bar - donc pas de bière (décidément..). Je retrouve aussi des gamins américains qui glandent par là. Il se trouve que le centre est utilisé par un prof d'éthologie américain qui vient avec ses élèves étudier les chimpanzés. Les singes sont en parc grillagé, on peut les voir se faire nourrir.. bof bof, voilà bon comme un grand zoo.


Ce qui est un peu plus marrant c'est l'hippopotame qui a été recueilli bébé par la fondatrice de l'organisation, et qui a maintenant 20 ans et pionce toute la journée au milieu des bâtiments.  Faut garder ses distances quand même, ça court vite ces grosses vaches quand ça s'excite..



J'appréhendais un peu le passage de la frontière du RDC, avec sa réputation de corruption. Surtout que comme je suis seul je dois laisser ma bécane avec les bagages pour faire les formalités. Finalement c'est pas si terrible, bien sûr ils demandent un peu de pognon, ils essaient de te refiler de papiers inutiles. Mais je passe toutes les étapes sans débourser un centime, j'arrive même à me faire offrir une banane par la douanière qui réclamait 5$. Qui dit mieux ?



En RDC on passe dans un autre monde: pas seulement la conduite qui revient à droite, mais aussi la langue: je reviens dans le monde francophone que j'avais à peine effleuré à Djibouti. Et du français belge, pas gaulois ("Lubumbashi? à nonante-cinq kilomètres"). La police est très présente aussi, avec leur jolies chemise jaune. J'ignore un ou 2 flics qui me font signe, et je me concentre sur ma vitesse: pas question de se faire gauler par un radar, d'autant plus que je n'ai pas d'assurance, ce serait pain béni pour le keufs. La route est bien goudronnée, mais difficile de savoir à quelle vitesse rouler: en principe ce serait 80, et les voitures semblent rouler à cette vitesse. En même temps, je croise quelques panneaux de limitation à 40! et effectivement, les camions roulent à 40. Dans ce cas-là, il faut trouver un véhicule-pilote habitué, genre minibus, et se caler derrière: non seulement il te donne la rythme, mais il te cache aussi aux flics du bord de la route. Au moment où tu arrives à leur hauteur, ils ont plus le temps de se mettre en travers de la route et de t'arrêter. 




Ce qui fait que j'arrive sans encombre à Lubumbashi, une grande ville de quelques millions d'habitants qui sert de capitale du Katanga et de la Copper Belt. Comme à chaque passage de frontière, ou presque, j'achète une nouvelle carte SIM pour mon téléphone et je change de l'argent. Le franc congolais vaut pas grand chose, la plus grosse coupure vaut 0.45$. Donc pour mon bifton de 100$ je me retrouve avec une énorme pile de biffons, que je renonce à compter. J'ai pas besoin de faire de la place dans mes bagages pour le fric, le dollar est accepté partout avec un taux fixe, c'est devenu la deuxième monnaie officielle (la première pour certains).



J'avais pris contact avec Jean-Didier par CouchSurfing, Je lui lance un coup de fil, il me donne les directions jusqu'à sa maison où je pourrai dormir - les hôtels ici coûtent un bras à cause des Chinois et autres expats de l'industrie minière. Il m'accueille avec son copain Eric, et on part immédiatement sans avoir mangé au bord du lac pour s'enquiller 2 Tembos, une bière bien chargée qui me met à moitié KO. Trop cool. 



Le 30 juin prochain on fête l'indépendance du pays, le président Kabila se déplace même jusqu'ici pour y participer. Ca va être sympa je pense, donc je partirai juste après. J'ai planifié environ 20 jours pour faire les 2000 km jusqu'à Kinshasa, ce qui me laissera quelques jours sur mon visa d'un mois pour passer à Brazzaville.



Je me rancarde un peu sur les routes. La carte Michelin montre des tonnes de routes dans le pays, c'était l'état en 1960, mais actuellement il n'y en a aucune qui soit correctement maintenue. En fait, la carte simpliste du LP est probablement plus représentative:



Les transports entre le nord et le sud du pays passent entièrement par les airs, les camions y regradent à 2 fois avant de s'embarquer dans le centre du pays (c.f. le doc de Al Jazeera), et le train marchote plutôt plus mal que bien. Lubumbashi dépend presque entièrement de la Zambie et de la route vers les port Tanzaniens pour son approvisionnement. En moto c'est quelques fois un peu plus facile, surtout en saison sèche, il suffit en principe de 20cm de large pour passer. Mais il y a d'autres difficultés pour les 2-roues: le sable mou, la boue, les ornières énormes, le ravitaillement en essence, etc.. Et les officiels corrompus bien sûr.



Pour la bécane, il me reste à mettre les pneus à tétine (je dois m'alléger au max alors malheureusement j'abandonne les pneus mixtes à moitié bouffés chez Didier), et maquiller ma carte jaune d'assurance pour lui donner 6 mois de rab. Ok, ok, j'ai bien essayé d'acheter une assurance ici mais ils en veulent 50$ pour 1 mois. Et ce qu'il me faut, c'est pas une couverture, c'est un papier qui a l'air officiel à montrer au keufs. Ca fera l'affaire.

Ce qui est sûr, c'est qu'il va y avoir du sport!


Y'aura aussi probablement moins de photos, l'internet ici est pas vraiment fait pour.

Sunday, June 26, 2011

La vie à Windhoek



Depuis que je suis rentré de notre tour en 4x4, je me suis installé chez Cédric, le coopérant belge qui habite dans le township de Katatura, au bord d'un lac, un endroit beau et calme un peu éloigné de l'agitation du township.



Je m'étais d'abord résolu à envoyer mon passeport en Suisse pour obtenir le fameux visa angolais. Et puis comme ça prendrait quand même trop de temps, je suis revenu à une idée un peu débile que j'avais eu avant de partir, de traverser le RDC (Congo) de Lubumbashi à Kinshasa. Débile parce que réputée quasiment impossible, vu que les routes en RDC ont quasiment disparu (c.f. for example this documentary), et que les autorités hyper-corrompues font tout pour vous en dissuader. Donc je m'étais dégonflé. Mais récemment j'ai lu le récit de 2 groupes de 2 motards qui l'ont fait (non sans mal). Du coup, ces sodomites d'Angolais m'ont donnée un coup de pouce pour me forcer à prendre cette route, qui sera forcément plus.. hmmm.. intéréssante. Donc visite à l'ambassade de DRC pour être sûr d'obtenir le visa (100$ quand même..) et j'en prends un pour le Congo (Brazzaville) dans la foulée (70$, allez hop).



J'ai aussi récupéré ma bécane chez le dealer BMW à qui je l'avais confiée. Il a fait une vidange, OK, mais il en a aussi profité de me changer une ampoule qui était grillée pour.. 45€! (ça doit valoir 3-4€). Je t'explique pas la facture. Visiblement il a comme principal client les motards de la police de Windhoek, alors évidemment eux ils s'en tapent du montant de la facture. Et en plus il a même pas remarqué que les roulements de direction étaients morts, donc je suis retourné lui demander de commander les pièces (heureusement, sous garantie). Comme par hasard le taulier c'est allemand (de Namibie), et effectivement le service est aussi mauvais que chez les garagistes chez nous.



Et je vous parle pas du mec qui devait me vendre un pneu, qui l'a vendu à un autre, et qui en n'a plus. Bref, en attendant que tout ça se mette en place, je passe le temps en donnant un coup demain à Cédric pour construire son atelier (murs en bouteilles), et je découvre la vie de Windhoek et du township: d'un coté le marché bio et les restaus chicos pour expats, de l'autre les shebeen (bars) et les kapanas.



Le kapana, c'est le snack du coin, super-populaire dans le township (donc chez les blacks, pas chez les chleuhs). C'est des petites tranches de boeuf rôtis devant vous, pas cher et très goûteux. Super-gras aussi, c'est pas non plus les meilleurs morceaux qui sont utilisés - mais c'est vachement bon marché.



Et c'est quand même meilleur que les vers de Mopane séchés, une autre délicatesse locale..



On s'est aussi tapé une bonne vague de froid, et comme toujours dans les pays "chauds" (ouais.. la partie la plus froide de toute l'Afrique), les maisons n'ont pas d'isolation ni de chauffage. Bonjour la caillante.


Il a même neigé dans le pays, ce qui n'arrive que tous les 20 ans environ.


J'ai aussi fait connaissance des copains de Cédric, surtout des gamins envoyés d'Allemagne par le programme d'aide du gouvernement. Il dépense des millions pour aider la Namibie, mais en fait j'imagine que l'impact le plus bénéfique de ces ados dans le pays est sur les vendeurs de bière et de beuh. Mais ça donne bonne conscience aux Allemands.



Finalement tout est prêt, je charge les pneus à tétine à changer en entrant en DRC, et je pars pour 2500 km de goudron pour le Caprivi strip, la Zambie et finalement Lubumbashi, la grande ville du sud de la RDC.


Sunday, June 19, 2011

Baobabs et éléphants



Au bout du Caprivi Strip, l'espèce de pédoncule qui prolonge le pays au nord-est, on trouve le seul endroit sur terre ou 4 pays se touchent: Namibie, Zamibe, Botswana et Zimbabwe. L'endroit est théoriquement au milieu de la rivière, il n'y a donc pas de borne pour le montrer. Mais on y trouve quand même une grande concentration de frontières en tout genre. On commence par passer de Namibie au Botswana, puis 100 km plus loin du Botswana au Zimbabwe, alors que la Zambie se trouve de l'autre coté du pont qui traverse les chutes Victoria.



Mais on n'est pas venu ici pour le plaisir de se faire entuber par les douaniers - et pourtant ils y prennent un plaisir certain. Le douanier botswanien m'a fait un tau de change ridicule pour payer la taxe routière en dollars namibiens - tout en me donnant un reçu en pula botswanien, donc la différence va clairement dans sa poche. Et surtout, on s'est fait assassiner par les droits d'importation de véhicule en Zimbabwe. Probablement que Mugabe a besoin de refaire sa piscine.

Le botswana c'est d'abord les parcs et les animaux sauvages, on en avait pas assez en Namibie, là on n'a pas été déçus. Mais aussi les paysages incroyables des immenses lacs salés asséchés, les "pans". Le Zimbabwe, on y est passé que 3 jours, pour voir les chutes Victoria. Le pays redevient fonctionnel depuis qu'ils ont adopté le $ US comme monnaie officielle. On trouve de l'essence, les supermarchés sont approvisionnés. Mais à quel prix, tout est super cher. En plus, ils ont que des billets, pas de pièces, donc tout est arrondi au dollar le plus proche. Souvent vers le haut, ce qui veut dire par exemple la bière à 2$. Ils se gavent sur les touristes.



Du coup, on s'est payé un petit luxe, le "afternoon tea" du palace du coin. Ca en jette, avec les embruns des chutes en arrière-plan, et les phacochères qui jouent sur la pelouse.

Parlons-en des embruns. A cette époque on est au maximum de débit du Zambèze, et y'a tellement d'eau qui tombe que les embruns montent et retombent sous forme de pluie aux alentours. Et cachent une bonne partie des chutes.

C'est pas juste une petite bruine, c'est des trombes d'eau qui tombent. Assez marrant, mais on préferrerait pourvoir admirer les chutes au sec.



Ok, ça c'est fait, Revenons au Botswana. On a shunté le delta de l'Okawango complètement. C'est dommage, c'est un peu la star du Botswana, mais c'est aussi largement hors de prix. A la place on est allé directement à Chobe. Après 500 km de route toute droite dans le Caprivi Strip à croiser des panneaux "attention éléphants" sans en voire un seul, on passe la rivière qui forme la frontière entre la Namibie et le Botswana.



Juste après la frontière - et après un contrôle sanitaire où on s'est fait gaulé notre barbaque comme des bleus - la route traverse le parc de Chobe. Ils peuvent pas nous faire payer l'entrée du parc, vu que c'est une route de transit, on doit juste s'enregistrer.



On l'aura prise 3 fois, cette route, et les 3 fois on se sera arrêté pour laisser traverser un troupeau d'éléphants. Le moyen le plus économique de les voir de près! On réserve quand même une nuit au camping à Savuti (une seule, vu le prix!), un partie du parc qui est difficilement accessible après 1h1/2 de piste de sable mou.



Mais effectivement, c'est blindé d'animaux un peu partout. Y'a qu'à voire les dégâts que font les éléphants sur les arbres, c'est impressionnant. C'est que ça bouffe ces petites bêtes.



Le camping a été récemment refait, après que les sanitaires aient été démontés par les éléphants. Ils ont reconstruit des chiottes en forme de bunker, avec des murs en béton de 3m de haut.



Très bien, on peut couler son bronze tranquille, mais les emplacements pour les tentes sont à l'extérieur.. Justement, on est à peine arrivé qu'on reçoit des visites. Du plus inoffensifs..



..au plus bourrin:



Après la sieste, on prépare le campement pour la nuit, on plante la tente, on étend les sacs de couchage, etc.. pour trouver tout prêt après notre "game drive" de l'après-midi. Et on part pour un petit tour, toujours à la recherche de nos prédateurs. Y'a pas trop de monde, heureusement, mais toujours pas de lions. Au lieu de tourner en rond à rechercher les bestioles, on inverse les rôles: on trouve un trou d'eau où on est seul, et on attend qu'ils arrivent. Et là débarquent successivement une famille de phacochères venus boire, un troupeau d'éléphants s'asperger de boue




et une girafe curieuse mais un peu craintive.



Pendant ce temps, le ciel se couvre et devient orageux. Ca donne une lumière superbe pour admirer les derniers éléphants.





Avec tout ça il commence à se faire tard, il commence à pleuvoir et il faut qu'on rentre avant la nuit. Pas compliqué, il suffit de suivre la route..


Hem. Par galanterie je ne dirai pas qui conduisait à ce moment, mais toujours est-il qu'on se retrouve tanquer dans une mare de "black cotton", une espèce de glaise hyper-lisse recouverte de 10cm de flotte. Les 4 roues patinent, impossible de faire un centimère de plus. Eh ben au boulot, on sort le kit complet de quat-quatriste, hi-lift jack..


ooops, pas de plaques de désensablement! Ca s'annonce mal. On essaie avec des bûches qu'on avait dans le coffre: lever chaque roue, insérer du bois dessous, démarrer, avancer de 30cm, et recommencer. La nuit tombe, on a avancé de 1m et on se fait attaquer par une armée de moustiques assoiffés de sang. Faut se résoudre à l'évidence, on va pas sortir d'ici ce soir, mieux vaut s'installer pour la nuit. Est-ce qu'ils ont dit qu'il y avait des lions dans ce coin ? hmmm.. de toute façon, la tente, les matelas et les sacs de couchages sont au camping!

Première chose, vérifier les provision: c'est bon, on a un 6-pack au frigo et une demi-bouteille de pastis. On va survivre.  D'abord prendre l'apéro, ensuite sortir le réchaud et faire des pâtes-minute. Et installer ce qu'on peut pour pas peler de froid la nuit.


On s'est quand même pelé le cul. Le lendemain, on hésite entre essayer encore de sortir la bagnole ou partir à pied chercher de l'aide. Alors qu'on n'est pas sensé sortir du véhicule.. On va chercher des branchages pour essayer une dernière fois, quand se pointe un Land Rover. Ils ont failli pas nous voir, les sagouins, Cécile doit leur courir après. C'est 2 copines sud-afs qui viennent observer une famille de lions qu'elles ont repéré le jour précédent.. hem.



Elles sont très sympa, et heureusement elles ont un treuil, 20 minutes plus tard on est sorti de la gadoue et sur la terre ferme. Ouf, retour au camp pour se doucher et manger un coup. Et replier notre tente pas utilisée!



Après notre escapade à Vic Falls, donc, retour au centre du Botswana, pour visiter les étendues plates et désertiques (et au nom imprononçable: Magkadigkadi pan, Nxai Pan).



L'endroit est aussi réputé pour ses baobabs, qui peuvent devenir énormes



Ou qui poussent en bosquet sur des "îles". Notamment les Baines Baobabs



Mais surtout, Kubu Island. Après une longue piste sablonneuse, et traversé plusieurs pans



l'arrivée sur l'île de au coucher se soleil est magique.



C'est un endroit très spécial, une île perdue au milieu d'une immense plaine complètement plate et déserte.



On se lève même avant le soleil pour en profiter au maximum (il a fallu tirer Cécile des plumes, quand même).



Le reste des photos dans l'album. On s'arrache à cet endroit avec regret, uniquement parce qu'on a réservé dans le parc du Kalahari, plus au sud. Ce sera notre dernière étape avant le retour à Windhoek.

Je propose de faire une étape dans le camping d'un motel, histoire de trouver une TV pour la finale de la Champion's League. J'avais bien remarqué l'antenne sat sur le toit, mais manque de bol, ils ont pas l'abonnement à DSTV. Grompff.

L'arrivée au Central Kalahari par le nord est assez facile, la piste est bonne. On fait le tour des pans et des trous d'eau, on rencontre des paquets de springboks et d'oryx.


Même les girafes se demandent ce qu'on fout ici



mais à part ça pas grand chose de neuf. L'emplacement de camping est très sommaire, y'a même pas de chiottes. Pour le prix, on s'attendait à un minimum quand même. Ca nous empêche pas de soigner les petit-déj (chocolat-bananes ou citron-miel).



Y'a même personne qui vient nettoyer l'emplacement, ils encaissent notre pognon et dépensent absolument rien. Du coup on gruge un peu et on reste une deuxième nuit. Le lendemain on visite encore un peu, les paysages sont magnifiques.



Mais quelque part on est un tout petit peu déçus; on tente le coup encore au trou d'eau du coin pour notre dernier safari.

Dégun, évidemment. On se promène un peu au bord de l'eau, on attend, toujours rien. On finit par en avoir marre, on remonte en voiture pour rentrer. On a à peine fait 50m qu'on tombe pile sur 4 lions qui font la sieste juste au bord du chemin, un peu plus et Cécile les écrasait (meuh non, je plaisante).



Dire que quelques minutes avant on se promenait à pied à 2 pas..


Ca explique aussi pourquoi y'avait pas d'animaux. On reste un bon moment à admirer ces belles bêtes, couchées à 3-4 m de la voiture. Ils ont l'air de se foutre éperdument de nous.



Bye-bye les lions. Pour nous c'est fini, et surtout pour Cécile c'est le retour en France.