Thursday, July 29, 2010

Montenegro

Andrijevica, Montenegro. Le réceptioniste de l'hôtel du coin me laisse gentiment utiliser la connexion WiFi même si je suis pas client. Cool, j'en profite pour uploader des photos et mettre à jour le blog, après je sais pas trop quand j'aurai accès. Après, c'est le Kosovo et l'Albanie. Les panneaux indicateurs ici ont "Pec" barré, donc je me demande si la frontière est ouverte. Les locaux me disent que oui, on verra bien. En même temps, un orage arrive (pour changer), donc je me presse pas trop, selon la carte j'ai un col à 1800m devant moi, pas top sous la flotte.



Impossible de faire une moyenne en Bosnie: les routes sont étroites, sinueuses et chaque fois qu'un virage arrive, ils ont mis un panneau 50 km/h ou même 40 km/h. Le genre de virage qui passe bien à 80 ou 100. Et les traversées de village sont souvent à 40 km/h, sans panneau de fin de limitation donc on sait pas trop quand on peut en remettre une couche. Bien sûr on s'en taperait si ça ne constituait pas une source importante de revenu pour les flics du coin (pour l'état ou perso, ça reste à voir). Et question sécurité routière, c'est pas ça qui va empêcher les bosniaque de tenter des dépassements sans visibilité, dans le plus pur style hindou-kamikaze (mais sans le joker de la réincarnation).



Par contre, l'avantage de rouler à 50 c'est que j'ai fait du 3,2 l/100 sur 300 km, qui dit mieux ? Je voulais aller voir Mostar: grosse déception, le fameux pont détruit par les Croates durant la guerre a bien été reconstruit, mais en même temps que des centaines de boutiques à touriste. Je me barre fissa. Je shunte aussi Sarajevo, parce que je n'aime pas trop les grandes villes, et en plus avec le festival du film ça risque d'être un peu bondé. Tout comme Dubrovnik et la route côtière, d'ailleurs, donc de je prends les petites routes d'Hercégovine et passe la frontière monténégrine juste au-dessus de la baie de Kotor.



Le temps a été merdicos depuis le départ, 16 degrés et nuageux à Jajce, 10 degrés au passage d'un col, mais 26 degrés à Mostar. J'arrive au bord de la baie en fin d'après-midi, et le temps orageux donne toute sa signification au nom de du pays: Crna Gora, montagne noire. Et là, pour être crne elles dont crne les gore!



Une petite route suit le bord de la baie/fjord, et je roule comme ça à 30 km/h en cherchant un coin pour pieuter. Le problème de l'endroit, c'est que c'est blindé de touristes, donc tous les habitants louent leur maison et les prix sont pas abordables: 40€ pour une nuit ? finalement je trouve un papi qui a créé un petit campement dans son jardin, et il me laisse poser ma tente pour 6€. Bien sûr, gros orage durant la nuit, mais ça se calme le matin, donc pas de problème.



Je vais visiter la superbe vieille ville de Kotor, très bien conservée et grimpe vers la forteresse, sous un magnifique ciel orageux, parfait pour la photo. Et en milieu d'après-midi, je repars par une magnifique petite route en lacet qui m'amène dans un village paumé où je m'arrête pour la nuit. Un gars tient le bistrot/magasin du village, et me propose de poser mon matelas dans la salle des fêtes attenante: c'est parfait, j'ai même la place de faire rentrer la bécane. Il me sert une pivo locale, et me sert une assiette de jambon cru qu'il fait lui-même dans l'arrière boutique, plus du fromage de brebis du coin. Que demande le peuple ?




Le lendemain, belle journée de petite routes de montagne, passage dans un coin super touristique, et atterrissage en douceur au bord du lac de Biogradska Gora, camping au bord du lac.

J'ai uploadé les photos, allez voir l'album.

Sunday, July 25, 2010

Jajce, Bosnie

On est dimanche, il pleut et on se pèle jonc; dommage, l'endroit est magnifique et une fête est organisée autour du lac, près de Jajce. J'ai retrouvé l'ami Ergin, accueilli par sa famille chez qui il passe ses vacance. Hier soir le temps à changé d'un coup, on a eu un gros orage qui a inondé les caves de l'immeuble, donc on a aidé un peu à rétablir la situation. Pas idéal pour rouler, c'est clair, donc je temporise un peu. En 2 jours on est passé de 36 à 18 degrés: un juste milieu serait pas mal non plus. Mais je pars demain pour Mostar, pas question de s'enraciner ici, à enquiller des Karlovacko et des Sarajevcko, c'est un truc à finir alcolo.



Je suis donc parti avec un peu de retard sur le plan initial, ce qui ne me surprend pas trop en fait. C'était aussi pas mal de profiter des vacances et aligner les apéros et les barbeqs, un ou deux matchs de la coupe du monde de foot.. mais de toute façon l'ambiance en France y était pas trop, avec le résultat qu'on sait.



J'avais aussi quelques formalités à terminer, comme par exemple vendre mon superbe coupé sport, qui encombre le jardin de Gégé. Lequel m'a d'ailleurs bien fait comprendre que je devais me casser de chez lui (chez les femmes c'est tous les 28 jours, chez Gg c'est une fois par année et c'était le moment); mais moi je demande pas mieux.. Je finalise la préparation de la bécane, optimise le chargement (façon de parler, j'ai embarqué beaucoup trop de merdier, classique), et teste un peu la solidité de l'ensemble:



Ca le fera. Donc départ avec une première étape La Ciotat - Aubagne pour commencer, faut pas pousser non plus, on n'est pas des boeufs. Ensuite départ plein est, je passe ma première frontière sans trop d'histoires pour aller me trouver une petite guest house à Monaco. Déception, le pays est assez pauvre en infrastructure hôtelière pour backpackers, il semblerait que les touristes s'accommodent finalement assez bien des quelques palaces existants. Ou alors, ils viennent carrément avec leur yacht, un peu comme moi en fait, mais en moins mobile. C'est une autre manière de concevoir le voyage, mais ils font ce qu'il peuvent avec leurs moyens.



Même pas un camion pizza, et des keufs à tous les croisements: je repars direction l'Italie et me pose dans un camping au bord du lac de Garde, une bonne étape de 727 km quand même. Inutile de dire que j'avais le fion explosé, j'ai pas encore l'habitude (même après un mois de location chez Gg).

Je repars sous le cagnard et traverse vite fait la Slovénie pour arriver en Croatie à Krk, chez Nikola que j'avais rencontré à Moscou lors du précédent voyage. "Krk": c'est quoi leur problème avec les voyelles, aux Croates, ils les gardent pour plus tard ? déjà le nom du pays, faut se le farcir: Hrvatska. En plus c'est vachement organisé, au péage ils ont une file spéciale pour les supporters du PSG:



Les slovènes, eux, ont des motards tellement cons qu'ils mettent des panneaux pour leur rappeler que quand on s'arrête il faut mettre le pied par terre pour pas se gaufrer:



Le lendemain je fuis la route côtière de l'Adriatique envahie par les Audi des chleus et les camping cars des autrichiens et pique à l'est sur des jolies routes dans des paysage verdoyant et collineux, sympa. Passage de la frontière facile, et en quelques kilomètres je passe des églises catholiques croates aux mosquées bosniaques puis aux églises orthodoxes serbes. Un petit résumé des difficultés de la Bosnie, qui essaie de faire cohabiter tant bien que mal 3 communautés qui se faisaient la guerre il n'y a pas si longtemps, témoins en sont les maisons en ruine ci et là.







Bonne surprise à Jajce, la ville est très jolie et agréable, et les habitants très cool. Après 2 jours à boire des cafés et de bières, je laisse Ergin finir le scoping de son projet perso et je file sur Mostar et le Monte Negro.